Quel est le lien entre nutrition et santé ?

Publié le 4 Septembre 2007

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La nutrition est l’un des facteurs majeurs contribuant à la survenue de diverses pathologies. Elle n’est pas l’unique cause de ces pathologies, mais en constitue un facteur favorisant. 
Remarquons également que si la nutrition représente un facteur de risque, paradoxalement, elle peut aussi être un facteur de protection.
De nombreux facteurs influencent l’apparition des principales pathologies qui touchent les Français : maladies cardiovasculaires, cancers, obésité, diabète, ostéoporose… . Ils sont d’ordre génétique, et liés à l’environnement et au mode de vie : tabagisme, alcoolisme, insuffisance d’exercice physique… Parmi ces facteurs, il est aujourd’hui bien établi que l’alimentation joue un rôle essentiel.



Ce point est d’autant plus important que l’alimentation est un facteur sur lequel les possibilités d’intervention existent tant au niveau individuel qu’en termes de Santé Publique et de prévention : information sur la composition d’un régime alimentaire quotidien équilibré, renforcement de la formation des professionnels de santé, amélioration de la restauration scolaire… .


De façon schématique, voici quelques chiffres :

- Les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux…) sont aujourd’hui la première cause de mortalité en France (32 % des décès), à l'origine de près de 170 000 décès chaque année.

- Les tumeurs malignes représentent 29 % de l’ensemble des décès chez l’homme et 23 % chez la femme. Le nombre de nouveaux cas est estimé 240 000 par an. La nutrition intervient sur certains types de cancers (notamment oropharyngés et digestifs : c’est un des chapitres de l’objectif de prévention du plan cancer).
- L’obésité concerne 7 à 10 % des adultes et 16 % des enfants âgés de 7 à 10 ans. En France, sa fréquence augmente chez les enfants de façon inquiétante depuis quelques années.
- L’ostéoporose, qui entraîne une fragilité osseuse exposant les patients à un risque de fractures (en particulier du col du fémur) concernerait 10 % des femmes à 50 ans, 20 % à 60 ans et 40 % à 75 ans.
- La prévalence du diabète, tous âges confondus, est estimée entre 2 % et 2,5 % de la population générale (plus de 80 % des diabètes sont liés à des surcharges et à des déséquilibres nutritionnels).
- L’hypercholestérolémie concerne près d’un adulte sur cinq (supérieure à 2,50 g/1).
- Un défaut de fermeture du tube neural est présent dans environ une grossesse sur 1 000 ; cette anomalie est le plus souvent liée à un déficit en acide folique.
- La fréquence de la carence en fer est d’environ 30 % chez les enfants âgés de 6 mois à 2 ans ; 14 % chez les enfants âgés de 2 à 6 ans et de 6 % chez les enfants âgés de 6 à 10 ans. Elle atteint également 15 % des adolescentes et environ les deux tiers des femmes en fin de grossesse, une anémie survenant chez plus de 10 % d’entre elles.
- La dénutrition touche environ 4 % des personnes âgées vivant à domicile et 30 à 60 % des personnes âgées hospitalisées.
- L’anorexie, pathologie d’origine essentiellement psychologique qui conduit à une dénutrition sévère, atteint environ 1,3 % des adolescentes âgées de 15 à 20 ans.
- L’alcoolisme est responsable de 35 000 décès par an et représente 3,3 % des décès chez les hommes et 1,4 % chez les femmes.

Source : DGS/Sous-direction 5 – Pathologies et santé
et Bureau des systèmes d’information.
8, avenue de Ségur, 75007 Paris.
Rédaction : juillet 2003.

Rédigé par Florence Noël, diététicienne, Bourg en Bresse, 01

Publié dans #L'art de bien se nourrir

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